Bonjour Philémon,Philemon a écrit : ↑29 janv. 2024, 15:53 Salut à tous,
Mes dernières recherches (et découvertes) sur l'origine des deux livres qui nous occupent me laisse penser qu'avant que les ésotéristes n'arrivent avec leurs histoires, ils ont besoin d'un substrat légendaire, historique et social... qui est installé par d'autres !
On constate en effet que dans le cas de Gisors ou de Rennes le Château, les affaires sont d'abord déclinées dans les journaux par des "journalistes" qui ne font que raconter des histoires d'hommes.
Joffroy, Moine, Besson, de Sède (le journaliste) dans l'affaire de Gisors rapportent les aventures de Lhomoy, ils inventent des travaux nocturnes totalement déments, une famille aimante, une chapelle souterraine, des problèmes avec les autorités... avant que les ésotéristes ne viennent parasiter les choses et n'accrochent leurs théories à des faits (réels ou supposés) fixés par des enquêteurs du vivant.
Idem à RLC, ce sont d'abord des chroniqueurs Salamon, Ribières, Bazal, Charroux qui relatent l'histoire que raconte Corbu.
Les ésotéristes n'ont jamais intéressé personne, ils vivotent dans leurs chapelles toujours en train de régler une scission, ou de préparer une nouvelle église... jusqu'à ce que PP pense (et c'est pour cela que je dis que PP est un politique) qu'il faut donner plus de "publicité" à leur action en accouplant leurs récits mythiques à des histoires populaires accrochées sur du concret, ils sont totalement insignifiants !
Voilà pourquoi Gisors et RLC "marchent" et voilà aussi pourquoi les autres tentatives Jarnac, Argigny, Valcroz, Stenay, même Rennes les Bains qui n'est documenté que par PP et de Sède, feront des bides parce que ces affaires n'existent que dans les esprits des ésotéristes et pas dans le monde réel...
Philemon.
Certes on peut caser les hermétistes dans la vaste rubrique de l'ésotérisme, mais ici cela dessert ton propos car, par définition, les ésotéristes ne communiquant pas avec les "profanes" mais seulement entre "initiés", ceux que tu cites appartiennent à des formes para-maçonniques :
A partir des années 60, disons à partir de la publication du "Matin des Magiciens" et des interventions télévisuelles de Bergier (sur lesquelles il y aurait à dire ! ) , Les "Veilleurs" des romans sédiens ayant cru déceler une ouverture de conscience collective analogue à celle du début du XVIIe siècle ont alors décidé de produire des "Manifestes" et des livres "égyptiens", cela afin de provoquer une résurgence "rosicrucienne" en surfant sur la vague néo-templière qui arrivait.ils vivotent dans leurs chapelles toujours en train de régler une scission, ou de préparer une nouvelle église..
Ces Veilleurs, qui sont des hermétistes, ont donc contacté les médias locaux qui ont publié pour leur lectorat avide de merveilleux des histoires qui véhiculaient cet hermétisme, et cela sans que ni les journalistes ni le public "profane" ne le perçoive
C'est ainsi que les "Templiers sédiens" font leur apparition dans les premiers articles que tu as exhumé... sans qu'ils soient nommés ! mais tout hermétisant savait ce qu'il faut penser de ces moines-soldats cachés dans les souterrains du château de Gisors !
je le remets sur le métier ! La formidable audience du Gisors sédien et de LOr de Rennes tient à la forme d''une écriture "stéganographique" qui distille souterrainement un message où exceptionnellement les clés sont données au lecteur pressentant qu'on lui parle d' "autre chose" que d'histoires de trésor.
Associer l'hermétisme au surréalisme fut certes un coup de maître au XXe siècle, mais "L'histoire véritable, ou Le voyage des princes fortunez" de Béroalde de Verville, n'est qu'un exemple de ce type d' "écriture" que André Breton affectionnait.