Salut François et tous les z'ots...Aronnax a écrit : ↑06 févr. 2024, 21:29 Ami Pierrot.
On voit bien que tu n'as pas le cerveau perturbé par les radiations radioactives de l'Arche d'Alliance, ni l'esprit fatigué par l'exégèse du Codex Bezae.
Voilà ce qu'indique Christian Doumergue, dans son excellent : "Le Secret dévoilé", Editions de l'Opportun.
"Marie raconta ensuite que, ayant trouvé un accès à ce souterrain, l'abbé Saunière se rendait certaines nuits "au caveau". Elle désignait par ce terme une petite salle voûtée située vers le milieu du souterrain. C'est là qu'avait été entreposé le trésor.
L'abbé n'en revenait que peu avant l'aube, trempé, couvert de boue. Ils ramenait avec lui divers objets, mis à l'abri dans une grande musette que Marie lui avait confectionnée.
Les objets étaient divers : objets de culte, (ciboires ou reliquaires), bijoux, pièces de monnaie anciennes, des objets de porcelaine, du petit mobilier ainsi que des livres anciens.
Les moins précieux de ces objets étaient confiés par le prêtre à un maquignon des environs qui se chargeait de les revendre dans la région. Les plus précieux étaient, par contre, confiés à un homme à l'accent étranger, assez âgé d'apparence, toujours habillé de noir. L'homme arrivait dans une calèche louée par l'abbé Saunière à Couiza. Il repartait du village après avoir rempli une malle des biens retrouvés par le prêtre.
Où allait-il ? D'où venait-il ? Nul ne le sait."
C'est du Doumergue, donc du sérieux... pas de la romance biblique à deux balles
Un témoignage de première main... rapporté par une personne digne de confiance que plusieurs chercheurs de ce forum connaissent.
En fait, "l'homme en noir" qui venait visiter l'abbé Saunière arrivait en gare de Couiza et était pris en charge par Achille Igounet (le fameux maquignon). Il était raccompagné au train par ce même Achille, l'un des hommes de confiance de l'abbé.
Mais, il convient d'ajouter un autre paramètre à cette affaire de bijoux.
Les contrôles de Douane étaient fréquents, sur les grandes lignes nationales... et encore plus sur le réseau international.
Il fallait subir des correspondances interminables et, souvent pour les voyages longs, dormir à Paris.
C'est à dire se rendre dans des hôtels où des fiches nominatives étaient remplies.
Et les contrôles de la "Police des garnis" très fréquents.
Tout cela avec une "malle pleine de bijoux"
Bref ! Le bonhomme qui fondait les bijoux ne résidait pas trop loin de RLC... mais devait tout de même prendre le train pour y venir.
C'est sûr que c'est moins sexy que la Menorah, les deux Jésus clonés, Marie Madeleine et le secret du Codex Bezae.
Mais, au moins... c'est de l'enquête sérieuse.
Une hypothèse validée par plusieurs "pointures" ... dont Christian Doumergue
La description des objets récupèrés par Sauniere semble écarter l'hypothèse d'un "trésor" très ancien et plutôt pointer sur un dépôt effectué par des émigrés (sous la révolution ou guerres de religions)... La présence de livres, d'objets liturgiques et de petits meubles (vraisemblablement des objets précieux de décoration) écarte l'option du trésor de Delphes ainsi que celle d'un dépôt "cathare)"... Je miserais plutôt sur l'époque révolutionnaire et une "mise à l'abri" des richesses d'une ou plusieurs riches familles de la région... Le curé de l'époque planque le tout dans le "caveau" puis s'exile et casse sa pipe avant de pouvoir restituer les biens à leurs propriétaires après la révolution, peut-être en ayant laissé un indice pour la postérité...
L'homme en noir à l'accent étranger m'intrigue... Il bénéficiait forcément d'une fortune confortable pour pouvoir acheter la quincaillerie de Sauniere et bien sûr de monnaies françaises... Un banquier ou un joaillier pouvait justifier de sa profession pour passer les frontières mais cela nécessitait une refonte des objets en lingots et pierreries dans une officine "locale" (150 km me semble un gros maximum pour un aller retour journalier)... Les habits noirs étaient typiques de certaines professions, religions et nationalités... Les "diamantaires" bataves, protestants ou juifs par exemple... Mais aussi les jésuites lorsqu'ils ne portaient pas leur habit traditionnel...